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1. |
Avant l'oubli
01:52
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Ellipses
Métrique
La street
Maitrise
L'élite
Méprise
D'la poésie urbaine mais quelle bêtise
T'as pas gouté la mienne quand j'l'aiguise
Exécution sur ambiance d'église
ça part sans qu'je vise
Leur confiance se brise
ça pue la crise pour leur entreprise
j'vis pas ma vie pour leur rendre triste
Que les bouches me saluent ou qu'elles médisent
Rêvant qu'l'temps m'épuise mon art s'optimise
Se nourrit des secrets des alchimistes
Montagnes d'or poète alpiniste
Porteur du souffle
Odeur de soufre
Les fleurs de la création m'hypnotisent
Né pour mourir
Autant le vivre
Avant l'oubli
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2. |
Contre marées et vents
04:24
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En deux fois dix ans
J'ai fait du boucan
Mon parcours déroutant
Fait jacter les médisants
Ils perdent leur temps
Ne rivalisent pas vraiment
Quand les mots qui jallissent
Me suffisent comme aliment
Mon art est puissant
Le leur est convalescent
S'ils ne rencontraient pas la gloire
Je s'rais compatissant
Rien d'avilissant
A persister dans le son
J'fais pas du sport mais des versets
J'écris ma légende
Et le temps alimente
Mes créations enivrantes
L'inspiration me fréquente
M'impose la rime évidente
Mélodie entêtante
Auteur en dilletante
J'ai recommencé à écrire
Pour une belle qui me hante
J'ai tellement souvent
Remonté la pente
Sans m'en apercevoir
Des sommets j'en ai gravis trente
Et mon coeur est vivant
Contre marées et vents
C'est un acte d'Amour
Quand j'emmerde les gens
J'en ai gaché du temps
Et brassé du vent
La douleur m'a collé aux entrailles
Comme un aimant
J'm'en remets lentement
Sur des airs peu entrainants
Depuis qu'mon âme s'est mise à groover différemment
Oubliés les tourments
J'prends un nouvel élan
Mon flow ralentit dans le tournant
Mais j'reste éloquent
Et le verbe élégant
J'fais honneur à mes gens
Qui viennent d'en bas
Parfois passent la cagoule et les gants
En ces temps éprouvants
J'suis dans mon élément
Tout s'effondre et pourtant
Ma confiance est immense
Car la promesse est une évidence
Il suffit de tenir la distance
Regarder devant
Savoir figer le temps
Jour après nuit arpenter la vie est éreintant
Mais mon coeur est vivant
Contre marées et vents
C'est un acte d'Amour
Quand j'emmerde les gens
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3. |
Muse
04:45
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Où est ma muse ?
J'n'en avais qu'une
Je l'ai quittée
Où est ma plume ?
J'ai déconné
Je sais j'abuse
J'm'en bats les couilles
J'y puise encore l'inspi
Et ça fuse
L'Amour est mort
Elle n'y croit plus
Donc sans remord
J'lui donne pas tord
Encore plus fort
J'défie les normes
Puisqu'avec ma muse
L'Amour est mort
Fusion des corps
Jusqu'à l'aurore
Pense t-elle à moi encore ?
J'm'en tape
J'écris de l'or
J'conjugue amour et mort
J'me suis trop vu au bord
Du précipice alors
J'conjure le mauvais sort
J'avais le temps
Je n'l'ai pas pris
Et mon p'tit boucan
Elle est partie
Car je suis parti
Antipathique
Et maintenant je suis
Mélancolique
Mélant tristesse et folie
Dans mes entrailles à l'agonie
Plus la moindre chaleur
Dans mon coeur c'est la Laponie
J'voulais être son Clyde
Qu'elle soit ma Bonnie
Suicide sentimental sans détail
Me voilà puni
Où est ma muse ?
Plus rien n'm'amuse
J'avais de bonnes raisons
Mais pas d'excuse
J'avais beaucoup
J'en voulais plus
Qu'on me remette cette corde au cou
Car tout m'accuse
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4. |
Aux lueurs de Berkane
02:16
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Les pieds sur terre
Rien n'me perdra
La tête au Ciel
Qu'il advienne c'qu'il adviendra
Mes plaies qui trainent
J'y gamberge grave
Depuis que j'aime une sirène
Qui m'enchaine l'âme
Ou m'libère l'âme
Quels sont les critères man ?
Deux coeurs qui saignent se condamnent-ils à s'faire mal ?
Seul Dieu libère
Et délibère
Répand Lumière
Ad Vitam aeternam
Je croise le fer avec ces démons qui errent
De ma tête à mes viscères mes peines ont leurs émissaires
Mon univers
Deviens désert
Je hais mes êtres chers
Leur absence infernale
Et j'me dirige aux lueurs de Berkane
Au coeur de la tempête j'y entrevois une terre calme
Havre de Paix
Mon mal se tait
L'Amour s'y plait
Perd son goût amer, j'plane
Et j'me dirige aux lueurs de Berkane
Car l'Amour s'y plait, perd son goût amer, j'plane
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5. |
Mes songes
03:51
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J'absorbe
Les rayons du soleil
Faudrait qu'je dorme après cette longue nuit sans sommeil
Je plonge
Eveillé dans mes songes, et promène
Mon esprit vers des lieux étranges : mes poèmes
Je fais le saut de l'ange
Les promesses
Venues du Ciel m'apaisent
J'contemple ses prouesses
Que puis-je faire en échange ? Des foutaises
Je n'peux que chanter ses louanges et ma détresse
Le chanvre anesthésie mes sens
En souplesse
Rend la souffrance évanescente
Quand tout blesse
L'optimisme déchante
Confiance encore naissante
J'suis toujours sur la pente
Mais j'progresse
Apprendre la patience
Retrouver l'inscouciance
A la charnière de vieillesse et jeunesse
Moi j'veux partir le coeur plein d'allégresse
Que ma rancoeur n'alimente pas les braises
J'veux pas dormir
J'veux juste faire des beaux rêves
J'peux pas sortir
Dehors il fait mauvais
Alors j'écris
J'veux juste faire des beaux vers
Les jours se suivent
Un ciel gris puis l'soleil
Je sors
D'une longue nuit de sommeil
Un oeil dehors
Des nuages gris pas de soleil
J'explore
De nouveaux sons, de l'or pour mes oreilles
Mets de côté moral en berne et manque d'oseille
J'm'isole
Et trouve le réconfort dans l'beau verbe
Jonction d'esprit et corps
Volupté et confort
J'transforme les coups du sort en d'beaux vers
C'qui tue pas rend plus fort dit l'proverbe
Et le soleil ressort
Les douleurs s'évaporent
Un peu d'lumière encore dans c'poème
Musique et métaphores
Conjurent le mauvais sort
On vaincra pas la mort dans l'Moët
Alors on élabore
Des plans pour qu'on s'en sorte
Sans qu'on n'franchisse la porte malhonnête
Encore cette colère dans l'abdomen
Si j'la conserve je f'rai pas d'beaux rêves
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6. |
Van Gogh
04:28
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Mon coeur est triste à mourir
Plus la force de sourire
J'm'habitue à souffrir
J'ai plus vraiment d'rêves à assouvir
La jeunesse m'a tout pris
Me délaisse, vague souvenir
J'en ai laissées des plumes à courir
Après quoi ? Je n'sais plus
J'n'veux plus m'alourdir
Quand la mort viendra tout engloutir
J'veux voir les portes du Ciel s'ouvrir
En attendant j'écris souvent
Que faire à part sublimer les blessures du temps ?
A l'agonie mais bien vivant
Que Dieu agrée c'que j'n'ai pas bâti sur du vent
Pas grand chose
Pour le moment
Pas assez mort pour jouer les Van Gogh
Je vois devant
Rien d'grandiose
Chemin faisant
Mais l'sentiment qu'le Ciel m'aime encore
Est bien présent
Que faire à part sublimer les blessures du temps ?
Pas assez mort pour jouer les van gogh je vois devant
Que Dieu agrée c'que j'n'ai pas bâti sur du vent
Pas assez mort pour jouer les van gogh je vois devant
J'n'ai qu'moi à secourir
Leurs coeurs peuvent bien pourrir
A mon dernier soupir
J'veux esquisser juste un dernier sourire
Un jour tout doit s'finir
J'en ai peur pour tout dire
J'voulais écrire une chanson pas un testament
Mais quelquechose est mort en moi, récemment
J'ai voulu croire
Au paradis avant l'heure
Oubliant dans ma ferveur
Que la vie nous teste avant
La joie et moi
On était presque amants
J'voulais lui mettre la bague au doigt
Instamment
Le Sort des fois
Revoit ses choix
Et tous nos rêves s'échouent
Sur des rives où l'on s'lamente
Reprendre la mer constamment
Patiemment
Voguer vers l'Essentiel
Mon chemin est béni par les faveurs du Ciel
Qu'elles aient un goût de miel ou la saveur du fiel
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